Courrier de l’Ouest – Un gymnase réquisitionné pour les sans-abri

 

 

La Croix rouge a installé mercredi soir 50 lits dans un gymnase réquisitionné par la préfecture.

Angers, mercredi soir. Seize bénévoles de la Croix rouge ont installé cinquante lits dans le gymnase de la rue Bizot.

C’est désormais une habitude. Alors que les températures commencent à baisser, le plan hivernal est entré en vigueur mercredi soir à 21 heures. Comme chaque année, il s’achèvera au mois de mars. Outre la trêve hivernale, qui interdit les expulsions de locataires, ce plan prévoit le déploiement de moyens supplémentaires pour l’hébergement d’urgence. La préfecture de Maine-et-Loire a réquisitionné un gymnase de l’armée situé rue du général Bizot, pour y loger des personnes sans-abri.

Cinquante lits, couvertures et kits d’hygiène, ainsi que six tentes et des sanitaires, ont été déployés par des bénévoles de la Croix rouge. « C’est une commande expresse de la préfecture, précise Adrien Lahaye, directeur départemental de l’urgence et du secourisme. On nous a seulement demandé d’installer le matériel. La préfecture et la mairie s’occupent du reste ». Vieux de 1910, le bâtiment accueille habituellement un court de tennis destiné à l’entraînement des militaires du génie.

Des riverains partagés
Le gymnase devrait recevoir ses occupants dès vendredi soir. Et certains riverains ne goûtent guère l’arrivée de ces nouveaux voisins. « On est inquiets. On n’est pas informés de ce qui se passe dans notre rue, s’étonne l’un d’eux. On ne sait pas quelle population va s’y installer. C’est un quartier calme et on a peur d’éventuelles nuisances sonores. On nous met devant le fait accompli alors on ne va pas laisser faire sans rien dire ».

« On attend de voir pour l’instant, tempère Michel, autre habitant de la rue Bizot. Mais si ce gymnase peut servir aux plus démunis pendant l’hiver, je ne vois pas pourquoi on devrait s’y opposer. Tout cela a l’air bien encadré, il n’y a pas de raison que ça se passe mal ».

La mesure devrait soulager les centres d’hébergement, leur capacité d’accueil étant limitée. Selon le Samu social, une cinquantaine de personnes dorment dans la rue toutes les nuits à Angers.

Source : Courrier de l’Ouest

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